• 2005-06-30
  • Comments Off

Une perle parmi les nombreux caillous admirables de chez Arte Radio : “Chirac disco”, Flash ou HTML (le fichier mp3 à télécharger est disponible ici, sous licence Creative Commons).

Mais que diable est cette musique immonde ? “La France a besoin d’un homme / De courage, de résolution / Votons Jaques Chirac…” — ai-je bien compris ? Explication, et original de la chanson qui sert de base au clip de chez Arte ici, au milieu de la page à peu près.


Slugger O’Toole est un blogueur dont les billets nous viennent d’Irlande du Nord (aussi appelé Ulster, et faisant partie du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord — c’est le nom complet du pays). Je le dis dans le détail à cause de l’histoire qu’il nous raconte : celle d’un Irlandais (citoyen de la République d’Irlande, pays ne faisant pas partie du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord) qui a tenté en vain de payer un billet de train via le site web de la SNCF car son pays ne figurait pas dans la liste déroulante des pays proposée par le formulaire. Il a alors contacté ladite entreprise publique et c’est fait « expliquer » que l’Irlande faisait partie de la Grande Bretagne. Alors qu’elle est indépendante depuis 1922.

Et moi, je croyais que les Français étaient plutôt bons en géographie…

Via Crooked Timber.


Mon pin’s est greenz

English translation in preparation. This post explores a specifically French phenomenon: the extraneous z, which, pseudo-English like, keeps cropping up at the end of words in the most unlikely fashion.

Ça y est, j’ai décidé de me mettre à la collection des z superfétatoires, ces lettres à valeur plus ornementale que grammaticale, qui s’accrochent, sorties d’on ne sait pas bien où, à la fin de mots et ponctuent les panneaux publicitaires et autres écrits de l’espace publique.

Fanta Greenz bouteille

Si vous me connaissez vous savez que je n’ai rien d’une gardienne de la langue. J’aime bien les anglicismes et autres emprunts pourvu qu’ils soient intelligents et employés à bon escient. Je ne prétends même point que mon escient soit toujours bon… et il m’arrive de commettre des germanismes en français, des gallicismes en anglais, et les deux en allemand.

Ceci dit, c’est bien un petit mouvement de recul effrayé qui m’a donné envie d’y regarder de plus près  Il y a deux jours, assoiffée et enveloppée dans la chaleur de la ville estivale, j’entreprends d’acquérir une bouteille d’eau minérale. Alors, mon regard s’arrête sur une canette tout en vert fluo, sur laquelle il est écrit le nom de la boisson : Fanta Greenz.

Bien que n’aimant pas les sodas, je le considérais comme mon devoir d’amatrice de langues de laisser tomber l’eau et de m’abreuver de cet étrange mélange de jus de melon, citron vert et pomme, de sucre et d’arômes chimiques. Qui dit que ma passion ne me fasse courir de risques corporelles… (J’admets que j’avais bien moins soif après l’avoir bu.) L’Intenet (de telles infos sont le point fort de Wikipédia) m’apprend d’ailleurs qu’en France, le Fanta (pourquoi « le » ?) existe aussi au parfum « Latina » et « Madness ».

Fanta Greenz 6 canettes

Au commencement de cette folie, je suppose, était le boyz band. Peu importe qu’une telle troupe musico-dansante s’appelle boy band dans la langue de Robbie Williams (et boy bands au pluriel), en France, c’est très souvent comme ça qu’on l’écrit.

Pour dater son entrée sur les territoires de la langue française, nous pouvons nous tourner vers les forums Usenet, antérieurs à Internet et archivés par Google Groups. Dans les fils discussion en anglais, l’orthographe « boyz » se trouve à partir de 1986 dans certains noms (« Pink Boyz ») de groupes de musique « gaffa » (je n’ai aucune idée à quoi cela ressemble), et dans l’imitation du langage enfantin ; elle a certainement été employée, occasionnellement, avant cette date.

Dans l’espace francophone, l’emploi de « boyz band » comme nom propre apparaît pour la première fois sous le clavier d’un/e certain/e deluca, le 19 Juin 1997 à 19 heures 54 minutes et 34 secondes heure de Paris sur le forum fr.rec.musiques :

Un truc que j’aimerais bien de savoir, c’est combien des chaines comme MCM recoivent pour faire leur emission uniquement consacree aux boyz band.

(Rappelons-nous qu’à cette époque les lettres accentuées faisaient parfois un joli bordel quand on essayait de les taper dans un forum Usenet sans procéder à des réglages pas toujours évidents.)

Cet exemple précoce du z superfétatoire en montre déjà les caractéristiques principales :

  1. L’aspect phonologique. Le phénomène prouve quand même une chose louable : Les locuteurs français ont compris que le s du pluriel anglais est une consonne sonore quand le dernier son du nom est soit une voyelle (comme dans « boys »), soit une autre consonne sonore (comme dans « greens », pluriel qui, notons-le, désigne les légumes vertes).

  2. Le z superfétatoire a la curieuse tendance de transformer toute expression qu’il touche en nom invariable : Admettons qu’on dise « un boyz band » en français. Le pluriel devrait être « des boyz bands », pas vrai ? Une recherche sur les pages francophones de Google nous montre que l’usage hésite. Les boyz band invariables sont légion.

Ce que les moteurs de recherche nous apprennent en outre, c’est que « boyz band », tout comme les autres noms au z superfétatoire, peut prendre un apostrophe facultatif et, je suppose, ornemental lui aussi. Il peut se mettre au choix avant ou après, ce qui donne « boy’z band » et « boyz’ band », attestés tous les deux.

Comme tout nom commun qui se respecte, « boyz band » peut remplir toutes les fonctions grammaticales que les noms peuvent endosser. Il peut même devenir une synecdoque et faire référence à un membre unique d’un tel groupe. Ainsi, un certain Gégé nous apprend:

Ma carrière de boyz band avait été aussi courte qu’humiliante et je commençais à mal tourner.

Ce qui vient d’être dit vaut également pour les beaucoup plus rares « girlz band » en évidence.

Avant de terminer la première partie de cet exposé sur le z superfétatoire, mentionnons qu’il y a un précurseur du boyz band: le pin’s, avec son apostrophe-s ô combien logique. La deuxième jettera un regard plus pénétrant sur ce phénomène et s’attaquera aux « djeunz », ce non-anglicisme parfaitement Made in France.


It has brought to my attention that a small clarification might be in order: Given that this blog is not monolingual, comments are welcome in any language that I may be able to decipher. In addition to the English languag, French and German are particularly welcome. If a post already has comments in a language that […]

 lire le billet »

Trouvé sur Glaukôpidos, via caelestis de chez (ou le ? je ne sais jamais) sauvage noble, alors, le voilà, comme promis : le nouveau poème de Sappho V.O. (grec ancien), trouvé sur un papyrus de l’Université de Cologne. ῎Υμμες πεδὰ Μοίσαν ἰ]ο̣κ[ό]λ̣πων κάλα δῶρα, παῖδες, σπουδάσδετε καὶ τὰ]ν̣ φιλἀοιδον λιγύραν χελύνναν· ἔμοι δ᾽ἄπαλον πρίν] π̣οτ᾽ [ἔ]ο̣ντα χρόα […]

 lire le billet »

IPA inflection

‘Tite aide pour un ami avec un problème d’écriture phonémique.

Special post for Firas, who needs the phonemic transcription of the word inflection on a website. Here the version with image files (I used this service; if nothing shows up below then it is down): or Second possibility, use an IPA font, which would also allow you to raise the schwa […]

 lire le billet »

Someone (God, Toutatis, or the magic wand, I don’t care) help France! The New York Times has discovered the Polish Plumber, the one that appears on an ad by the Polish National Tourist office in France. Now that episode is really something to be ashamed of. Que quelqu’un (Dieu, Toutatis, la baguette magique — je m’en fous) […]

 lire le billet »
  • 2005-06-27
  • Comments Off

The Guardian editorialist who writes under the pen-name Smallweed recently had to wrestle with the poetics of the Pennines. The reason was the following (true or pretended) letter to the editor he received: Dear Mr Smallweed, Debate is raging in the letters pages about whether ‘Pennine’ is a spondee or a trochee. Surely the […]

 lire le billet »

Everything is connected

Le wifi au Palais de Tokyo (et même autour, quand un idiot de conducteur de bus m’empêche de déscendre), ça marche !

  • 2005-06-27
  • Comments Off

I’m writing this sitting on a bit of lawn under a … well, some kind of tree (there’s a chestnut and a ginkgo nearby — have I ever said that I’ve liked ginkgo trees since we planted one with my high school class?). Behind me roars the traffic, ahead of me I get a glimpse […]

 lire le billet »

I won’t write, or not yet, and in any case not exhaustively, about what kept me off the blogosphere for so long, or indeed entirely offline. But I’m recovering, I think. My apologies go to all e-mail correspondents whose notes I still have to fish out of the mess in my inbox, and to answer. This […]

 lire le billet »