Mon pin’s est greenz

English translation in preparation. This post explores a specifically French phenomenon: the extraneous z, which, pseudo-English like, keeps cropping up at the end of words in the most unlikely fashion.

Ça y est, j’ai décidé de me mettre à la collection des z superfétatoires, ces lettres à valeur plus ornementale que grammaticale, qui s’accrochent, sorties d’on ne sait pas bien où, à la fin de mots et ponctuent les panneaux publicitaires et autres écrits de l’espace publique.

Fanta Greenz bouteille

Si vous me connaissez vous savez que je n’ai rien d’une gardienne de la langue. J’aime bien les anglicismes et autres emprunts pourvu qu’ils soient intelligents et employés à bon escient. Je ne prétends même point que mon escient soit toujours bon… et il m’arrive de commettre des germanismes en français, des gallicismes en anglais, et les deux en allemand.

Ceci dit, c’est bien un petit mouvement de recul effrayé qui m’a donné envie d’y regarder de plus près  Il y a deux jours, assoiffée et enveloppée dans la chaleur de la ville estivale, j’entreprends d’acquérir une bouteille d’eau minérale. Alors, mon regard s’arrête sur une canette tout en vert fluo, sur laquelle il est écrit le nom de la boisson : Fanta Greenz.

Bien que n’aimant pas les sodas, je le considérais comme mon devoir d’amatrice de langues de laisser tomber l’eau et de m’abreuver de cet étrange mélange de jus de melon, citron vert et pomme, de sucre et d’arômes chimiques. Qui dit que ma passion ne me fasse courir de risques corporelles… (J’admets que j’avais bien moins soif après l’avoir bu.) L’Intenet (de telles infos sont le point fort de Wikipédia) m’apprend d’ailleurs qu’en France, le Fanta (pourquoi « le » ?) existe aussi au parfum « Latina » et « Madness ».

Fanta Greenz 6 canettes

Au commencement de cette folie, je suppose, était le boyz band. Peu importe qu’une telle troupe musico-dansante s’appelle boy band dans la langue de Robbie Williams (et boy bands au pluriel), en France, c’est très souvent comme ça qu’on l’écrit.

Pour dater son entrée sur les territoires de la langue française, nous pouvons nous tourner vers les forums Usenet, antérieurs à Internet et archivés par Google Groups. Dans les fils discussion en anglais, l’orthographe « boyz » se trouve à partir de 1986 dans certains noms (« Pink Boyz ») de groupes de musique « gaffa » (je n’ai aucune idée à quoi cela ressemble), et dans l’imitation du langage enfantin ; elle a certainement été employée, occasionnellement, avant cette date.

Dans l’espace francophone, l’emploi de « boyz band » comme nom propre apparaît pour la première fois sous le clavier d’un/e certain/e deluca, le 19 Juin 1997 à 19 heures 54 minutes et 34 secondes heure de Paris sur le forum fr.rec.musiques :

Un truc que j’aimerais bien de savoir, c’est combien des chaines comme MCM recoivent pour faire leur emission uniquement consacree aux boyz band.

(Rappelons-nous qu’à cette époque les lettres accentuées faisaient parfois un joli bordel quand on essayait de les taper dans un forum Usenet sans procéder à des réglages pas toujours évidents.)

Cet exemple précoce du z superfétatoire en montre déjà les caractéristiques principales :

  1. L’aspect phonologique. Le phénomène prouve quand même une chose louable : Les locuteurs français ont compris que le s du pluriel anglais est une consonne sonore quand le dernier son du nom est soit une voyelle (comme dans « boys »), soit une autre consonne sonore (comme dans « greens », pluriel qui, notons-le, désigne les légumes vertes).

  2. Le z superfétatoire a la curieuse tendance de transformer toute expression qu’il touche en nom invariable : Admettons qu’on dise « un boyz band » en français. Le pluriel devrait être « des boyz bands », pas vrai ? Une recherche sur les pages francophones de Google nous montre que l’usage hésite. Les boyz band invariables sont légion.

Ce que les moteurs de recherche nous apprennent en outre, c’est que « boyz band », tout comme les autres noms au z superfétatoire, peut prendre un apostrophe facultatif et, je suppose, ornemental lui aussi. Il peut se mettre au choix avant ou après, ce qui donne « boy’z band » et « boyz’ band », attestés tous les deux.

Comme tout nom commun qui se respecte, « boyz band » peut remplir toutes les fonctions grammaticales que les noms peuvent endosser. Il peut même devenir une synecdoque et faire référence à un membre unique d’un tel groupe. Ainsi, un certain Gégé nous apprend:

Ma carrière de boyz band avait été aussi courte qu’humiliante et je commençais à mal tourner.

Ce qui vient d’être dit vaut également pour les beaucoup plus rares « girlz band » en évidence.

Avant de terminer la première partie de cet exposé sur le z superfétatoire, mentionnons qu’il y a un précurseur du boyz band: le pin’s, avec son apostrophe-s ô combien logique. La deuxième jettera un regard plus pénétrant sur ce phénomène et s’attaquera aux « djeunz », ce non-anglicisme parfaitement Made in France.


2 comment(s) for 'Mon pin’s est greenz'

  1. (Comment, 2005-07-01 11:29 )
    #1 — sic

    J’aime beaucoup votre site et vos centres d’intérêts.
    A propos du Z superfétatoire, un petit caillou à la construction, la dénomination “warez”. Le z remplace un pluriel mais en anglais (software –> softwares –> warez). Etant donné le caractère vaguement subversif de ces groupes et la sensibilité de la cible ‘djeunz’, il est envisageable que cet élément ait également contribué au développement de ce Z. Bien entendu je parle d’un effet de halo, sans pour autant que la cible connaisse l’étymologie.

  2. (Comment, 2006-04-10 04:18 )
    #2 — asdfasdfasdf

    movistar

    no se pierda el interesante caso movistar

    movistar

    antes de nada siempre hay algo

    no se pierda el interesante caso movistar

    movistar

    antes de nada siempre hay algo

    Carta abierta de Alejandro López Fernández con dni número: 32654324-M a
    Telefónica Móviles España S.A. (telefonica moviles españa es mas
    conocida por todo el mundo como movistar)


    Queridos hijos de puta:

    Acabo de recibir vuestra asquerosa carta de mierda dónde me amenazáis
    para que os pague una factura de 1834,56 euros que sabéis que yo nunca
    he consumido y que es totalmente injusta, sin embargo a pesar de obrar
    las pruebas de lo que digo en vuestro poder, es decir en vuestros
    servidores de datos, insistís en que pague, resumen:

    SOIS BASURA

    Mira que simpática es esta carta:

    Muy Sr./a mío/a:

    El saldo pendiente en su cuenta con TELEFONICA MOVILES ESPAÑA, S.A.,
    correspondiente al número/s de teléfono cuyo detalle se adjunta, asciende
    a la cantidad de 1834.56 euros.

    Con el fin de evitar el traspaso de su expediente a nuestro
    Departamento de Asesoría y de vernos obligados a comunicar su nueva situación al
    Servicio de Información Crédito ASNEF/EQUIFAX [esto es una lista de
    morosos], del cual somos miembros asociados, le agradeceré que el citado
    importe lo haga efectivo en el plazo de quince días a contar desde el
    recibo de la presente, de alguna de las siguientes formas:

    • Cheque nominativo a Telefonica Moviles España, S.A. enviado por
    correo a la dirección: C/ Llodio, nº 4 – 3ª Planta. 28034 – Madrid [Este
    cheque se lo pides a tu puta madre y si ella no te lo quiere dar metete
    los dos puños por el culo después de arrancarte los dientes hijo de puta]

    • Transferencia a los siguientes datos bancarios del banco Santander
    Central Hispano (SCH): Entidad 0049, Sucursal 1500, DC 02 y Número de
    cuenta 2910384121. [Por supuesto que te voy a hacer una transferencia pero
    de todas las hostias que pueda darte como un día te coja por la calle]

    En ambos casos es imprescindible comunique el número de abono y
    titularidad del mismo.

    Para cualquier aclaración, tiene a su disposición nuestro Centro de
    Atención al Cliente las 24 horas del día [por los cojones], en los
    siguientes teléfonos: 1485 (609 desde su teléfono móvil); en el caso de
    empresas, el 1486 (109 desde su teléfono móvil).

    Atentamente le saluda.
    [Métete tu saludo por el culo pero saca los puños primero]

    Miguel Angel García
    Gerente de Cobros [o sea el hijo de puta mayor del reino, igual que el
    resto de casa de hijos de puta que es movistar]

    Bueno bueno bueno

    Decir que telefónica es una mierda (o que telefonica es una mierda) no
    es algo nuevo, es algo que todos sabíamos, pero se os ha ido la mano y
    habéis logrado hincharme las pelotas, más de diez veces he llamado a
    vuestros putos números de mierda para intentar arreglar esto por las
    buenas y no me habéis hecho puto caso.

    como diría Palpatine…

    biennnn

    biennnnnnnn

    biennnnnnnnnnnn

    queréis guerra?

    pues la vais a tener vais a lamentar el día en el que me conocisteis

    tengo mucha paciencia y mucho tiempo (o eso creo) para joderos, hasta
    el último puto gato en españa se va a enterar de lo ladrones hijos de
    puta que son en movistar, y por cierto ¿que me quereis meter en una lista
    de morosos por un puto telefono movil o teléfono móvil? pues me metéis
    me suda mucho la polla mi poder no es tan banal como creéis y si no al
    tiempo

    bueno queridos hijos de puta de movistar empieza el juego nos
    encontraremos por el camino, no tendré piedad si algún día me cruzo con vosotros
    en la calle os voy a meter una bombona de butano por el culo así que
    mejor no os crucéis conmigo

    y por cierto, una nota aclaratoria para el presidente de movistar, ¿no
    te da vergüenza dirigir una compañía de MIERDA? yo te respondo, claro
    que no te la da PORQUE ERES MIERDA

    PostData: querido presi de la compañía de mierda, el azar te libre de
    que te eche el guante porque te mato a hostias, después de todo lo que
    te voy a hacer vas a pedirme llorando que te mate

    ¿Pero de que va todo esto? (Por Traksler) (¿caso movistar? no, no creo)

    Bueno yo soy un coleguilla de Alejandro y me ha tocado la ardua tarea
    de explicaros a quien le pueda interesar de que coño va todo este
    marrón. Me vais a perdonar que firme con pseudónimo pero es que aquí va a
    haber tiros y esto a mi ni me va ni me viene. Yo sólo soy el mensajero.

    Bien la cosa va de lo siguiente.

    Cómo todos o casi todos sabéis Telefónica de España como su propio
    nombre indica es una compañía que se dedica a prestar servicios de
    telefonía en España. Uno de sus “satélites” es movistar que se dedica a la
    telefonía móvil

    Pues bien, Alejandro hace un tiempo contrató con movistar un servicio
    de conexión a internet a través de teleléfono móvil, es decir lo que
    conocemos como “conexión wireless umts”.

    Es decir, tu tienes un teléfono móvil normal y corriente (o una tarjeta
    modem móvil) y con ese teléfono móvil en vez de hablar lo que haces es
    conectarlo a tu ordenador portátil y ya puedes conectarte a internet.

    Es una experiencia muy gratificante irte a la playa o a lo alto de un
    monte, con tu ordenador portátil y tu teléfono móvil y poder chatear,
    mirar tu correo o buscar algo en el google.

    Hasta aquí todo correcto pero que pasó?

    Lo que pasó es que este tipo de conexiones a internet a través de
    teléfonica tienen un riesgo grande, y es que te cobran por la cantidad de
    datos que recibes y envías a internet (y no por el tiempo de conexión
    como en una ADSL normal).

    Es decir, tienes una tarifa plana en la que pagas 59 euros por
    transferir a la red hasta un giga de información y a partir de ahí empieza a
    cobrarte por kilobyte (y a cobrar mucho por cierto).

    Lo que le pasó a Alejandro es que un virus (un gusano, del tipo
    SYN_SENT al puerto 445) se coló en su ordenador durante 3 días, y el virus se
    puso a enviar información, e información y mucha más información, hasta
    que el giga fue rebasado muy ampliamente y duplicado varias veces. De
    ahí la monstruosa factura.

    Esa factura es indebida. Alejandro no consumió ese ancho de banda. Lo
    consumió un virus maligno y no él.

    Afortunadamente Alejandro es un doctorando en informática y se dio
    cuenta a tiempo y pudo eliminar al agente maligno, pero el daño ya había
    sido hecho.

    Por otro lado, si Alejandro no fuese informático profesional la factura
    podría haber sido de 12.000 euros o más…

    Movistar con toda seguridad debió ver en la monitorización de sus
    servidores que algo raro estaba ocurriendo porque de gastar 59 euros todos
    los meses, el consumo se disparó sin justificación un 3000 por ciento,
    pero Movistar se quedó calladita como las putas dejando que la factura
    siguiese engordando.

    Alejandro no fue informado en ningún momento de que LA LEY OBLIGA a que
    exista la posibilidad de que si tu factura en euros pasa de cierta
    cantidad se pare el servicio para que no siga aumentando el gasto (lo que
    se conoce como LIMITE DE CONSUMO). Aparecía por la parte de atrás del
    contrato en letra microscópica de esa que no se puede leer sin un buen
    par de gafas graduadas. Ni Movistar ni sus esbirros informaron
    explícitamente y con transparencia de esto a Alejandro, Movistar se quedó callada
    como las putas.

    Alejandro se prestó a entregar los logs (archivos dónde se guardan
    datos de lo que ha pasado dentro de un ordenador) donde se probaba
    fehacientemente la actividad de un virus (corroborable mediante prueba cruzada
    con los distintos servidores) en las horas indicadas de “supuesto
    consumo” pero nadie lo quiso ver, simplemente no le hicieron caso. Sólo le
    dijeron que pagase: como las putas. Eso es lo que te dice una puta:
    “paga y no me cuentes tu vida”.

    Que sí, que yo también estoy de acuerdo, movistar sois una casa de
    putas.

    PostData: Vodafone no es mejor, también son unos chapuceros, ellos y
    sus telefonistas “sudamericanos” (por qué será?); pero dentro de lo
    chapuzas que son no son tan odiosos como estos otros y en algunas cosas
    funcionan cien mil veces mejor.

    caso movistar