Music MemeMème musical

Un autre mème. Musical, cette fois. Mais comme je l’ai reçu en anglais, je posterai en anglais. Allez, c’est pas dur à comprendre !

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I can’t procrastinate any longer. Claude has passed on a music meme to me, and it’s even a chain-letter type meme. But the task looks harmless enough, and I feel guilty anyway because I owe her an email and have been a bad correspondent (in addition to being a bad all-kinds-of-things).#[1] (I promise, I will get around to it! You don’t have to hit me with memes!)

So, here we are:

1. How many music files are there on your computer?

This wasn’t an easy question to answer. My collection is by no means systematic. I’ve digitized far from all my CDs, but on the other hand downloaded some good things recently, though the regular Sunday features at Viewropa. Luckily someone (thank you, anonymous stranger!) pointed me to using the command find /home/chris -name '*mp3' | wc -l in my console window. So the definitive answer is 1673. This is of course incorrect: some of the music files are in Ogg Vorbis format, and some of the .mp3 files are poetry, or the results of my work on Language Log quizzes.

2. Last CD you bought?

I am not sure. It was either the CD that came with a special number of the magazine Les Inrockuptibles (”50 years of rock”, I think), or vocal works: Monteverdi / Kweksilber, Jacobs, Altena, de Lange - Madrigali, with an excellent version of the Lamento d’Ariana (”Lasciate mi morire …”).

3. What is the song you last listened to before reading this message?

I was not listening to any music when I saw the message, so I am not sure. It might have been Le Voyage de Pénélope by Air (from the CD Moon Safari). This is a new discovery on a recommendation from Morgan, after I introduced him to Mogwai, whom I like a lot (in particular the CD Happy Songs for Happy People). Or maybe Text Adventure’s Kill Meow (from Fantastic Disaster), which I found in the Viewropa listings.

4. Five songs you often listen to or which mean a lot to you?

This is a difficult question. Since it says “songs”, I will stick to the Rock/Pop/Chanson genres and leave out all the classical, baroque (Bach!) and romantic (Brahms!#[2]) music I love. Sometimes, a new song grabs my attention and I can’t help listening to it again and again. Which happened to me recently with viðrar vel til loftárása by Sigur Rós from ágætis byrjun. Maybe it’s the Icelandic characters. The title apparently means “good weather for airstrikes”. Next I’ll nominate Portishead’s Roads, which is rather sublime. In the discipline “French Chanson”, the one that touches me most at the moment is Dis, quand reviendras tu sung by Barbara. From Blues/Soul, it’s a close call; I could name several Aretha Franklin numbers, but it’ll be I Put A Spell on You in the Nina Simone version. And last, for totally different, silly and personal reasons, Eurythmics’ I Love You Like A Ball and A Chain has to take the last free slot.

Music can hurt, the emotional connection may be so strong to make some pieces overwhelming. I didn’t write down any of those — some things are too personal. But then, I don’t actually listen to them very often, and they don’t really give much insight into my tastes.

5. Who are you going to pass this on to and why?

I am passing this task to Matt, who doesn’t seem to mind memes very much; to Stephanie, because I know a bit, but too little about the music she likes, and to Morgan, who should post more.


[1]: And I’m now composting this entry from the second time after losing nearly all of it yesterday when a nasty site blocked my browser. Note: browsers aren’t auto-saving text processors (yet). … Update: this post keeps crashing on me. I don’t know why. [2]: I am German, you know.


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Fruit de mes lectures de la journée, deux liens blogosphériques, catégorie « questions de société ».

D’abord j’apprends via Laurent, dont le domicile sur la toile, les célèbres Embruns, a subi une métamorphose profonde, que les anti-avortement français emploient de nouvelles techniques, insidieuses et professionnelles, pour culpabiliser les femmes. Tout est à lire là-bas, chez Adrien.

Le deuxième point va prendre un peu plus de place. C’est en lisant Kozlika que je tombe dessus. Des nues, pour ainsi dire. Vous êtes prévenus, cela n’est pas une Kozerie (et sûrement pas « en dilletante »).

Pour faire le lien avec les anti-avortement, mentionnons que Kozlika vient d’installer Le blog de ProChoix (« propulsé par DotClear »).

Mais de quoi parle-t-on ? Cela s’appelle Les bilingues sont dangereux, alors, étant bilingue, je les ouvre grandes, les oreilles. Kozlika nous parle d’un rapport préliminaire de la commission prévention du groupe d’étude parlementaire sur la sécurité intérieure, dont on peut télécharger la version PDF ici.

En le lisant, les cheveux se dressent sur ma nuque ; c’est ahurissant, affligeant ; ça me donne le mal d’estomac. On croirait être confrontée à un texte du 19ème siècle qui parle de l’éducation des petits sauvages colonisés, transposé dans le langage politico-technocratique du 21ème.

Allez voir les remarques de Kozlika, et les commentaires laissés par ses lecteurs. Mais j’ai envie de citer un certains passages et donner ici un aperçu de la pensée (et de l’idéologique écœurante) de ces député/es français/es. Tout ce qui suit est du copier-coller, donc les maladresses et erreurs ne sont pas les miennes#[1]. Le sujet de ce beau discours : expliquer la courbe évolutive d’un jeune qui au fur et à mesure des années s’écarte du « droit chemin » pour s’enfoncer dans la délinquance (c’est eux qui le disent), et y remédier, bien entendu.

Si l’un de ces acteurs est défaillant, alors c’est l’ensemble du dispositif qui en pâtie. Chacun à son niveau, a une part de responsabilité dans l’évolution du comportement de l’adolescent. Bien sûr, si le comportement déviant de l’enfant n’est pas corrigé suffisamment tôt, alors des mesures plus radicales seront nécessaires, et dans l’intérêt de l’intéressé, et dans celui de son environnement proche ou immédiat. Le relais qui devra s’instaurer entre le jeune, le corps enseignant, les parents et les professionnels devra permettre de résoudre les difficultés occasionnées. Un contact direct avec le jeune devra être instauré de gré ou par la contrainte avec une personne formée à cet effet pour le soigner ou lui faire choisir un autre chemin que celui q’il est entrain de prendre. […]

Entre 1 et 3 ans :
Seuls les parents, et en particulier la mère, ont un contact avec leurs enfants. Si ces derniers sont d’origine étrangère elles devront s’obliger à parler le Français dans leur foyer pour habituer les enfants à n’avoir que cette langue pour s’exprimer. Actions :
1/ Les réunions organisées par les associations de mères de familles étrangères financées par le F.A.S. peuvent inciter ces dernières dans cette direction. Si c’est dans l’intérêt de l’enfant, les mères joueront le jeu et s’y engageront. Mais si elles sentent dans certains cas des réticences de la part des pères, qui exigent souvent le parler patois du pays à la maison, elles seront dissuadées de le faire. Il faut alors engager des actions en direction du père pour l’inciter dans cette direction.[…]

Entre 4 et 6 ans :
Ces années se passent traditionnellement à la maternelle et c’est là que les premières difficultés peuvent apparaître. Difficultés dues à la langue, si la mère de famille n’a pas suivie les recommandations de la phase [ci-dessus]. L’enfant va alors, au fur et à mesure des mois, s’isoler dans sa classe et de moins en moins communiquer avec les autres. Cet obstacle de communication va s’accentuer et va marginaliser l’enfant non seulement au sein de la collectivité mais également à l’égard de ses camarades. […]

Entre 7 et 9 ans :
Si rien n’a changé concernant les difficultés de langage et le comportement indiscipliné, l’accentuation des actions entreprises devra être décidée et les parents devront prendre leurs responsabilités quant à la mission d’éducation qui leur est imparti. […]

Entre 10 et 12 ans :
Même procédure qu’auparavant mais l’enfant devra être placé dans une structur spécialisée d’éducation renforcée si le comportement persiste avec remise à niveau scolaire et cours d’éducation civique intense. […]

Entre 13 et 15 ans :
Si le jeune n’a pas fait parti du dispositif de suivi social et thérapeutique mise en place précédemment et si les faits délictueux n’apparaissent qu’à cet âge, la même commission devant statuer sur son avenir pourra être saisie et décider de l’entrée dans le centre d’éducation prioritaire du secteur. […]

Au-delà de 16 ans des centres de délinquances adaptés au plus de 16 ans devront être mis en place avec des éducateurs professionnels. Une partie de ces centres devront inclure des espaces de désintoxication et de post-cure pour les jeunes toxicomanes. Une partie formation à un métier manuel devra être également envisagée pour préparer la sortie de ce dernier et une phase de réintégration dans la société avec suivi et mise à l’épreuve sera mise en place. […]

L’éducation nationale ne peut pas assumer les missions d’éducation et de suivi psychologique ou social qu’on lui demande aujourd’hui. Il serait donc utile de faire intervenir les spécialistes ou les maires dans le milieu scolaire dès que des difficultés chez l’enfant apparaissent. […]

Les métiers manuels doivent être revalorisés car il s’agit de « l’intelligence au bout des doigts » selon l’expression de M. Marcel RUFO, pédopsychiatre à Marseille. Il ne doit plus être un enseignement pour mauvais élèves mais au contraire une chance de valorisation de l’adolescent. […]

Le bilinguisme est un avantage pour un enfant sauf lorsqu’il à des difficultés car alors ça devient une complication supplémentaire. Il faut alors faire en sorte que l’enfant assimile le français avant de lui inculquer une langue étrangère.

Il faut traiter les difficultés de l’enfant dans sa globalité et de façon transversale en bâtissant un projet éducatif avec un tuteur référent pour l’enfant un peu comme cela est pratiqué pour les enfants handicapés. […]

Il faut revenir aux valeurs fondamentales qui fondent la vie en société : ses droits et ses devoirs et redonner des valeurs de bien et de mal, de sanctions, dès le plus jeune âge. On constate des actes de violence insensés commis par des jeunes qui ne se rendent pas compte de la portée de leurs actes et qui n’ont aucune conscience d’autrui. La déshumanisation de la violence et le non respect est intolérable et doit être combattu avec la plus ferme sanctions, comme c’est le cas depuis peu pour la récidive.

D’accord, on arrête. C’est tellement mauvais qu’on ne sait même pas où commencer la critique. Pour être claire, je ne m’opposerais bien entendu pas aux initiatives pour aider aussi tôt que possible les enfants qui en ont besoin, que cela soit pour des raisons médicales, sociales, développementales ou autres. Or, ceci n’est qu’un étalage d’ignorance et de prétention qui mélange troubles de langage et maîtrise imparfaite du français, éducation (« prioritaire » ou non) et prévention de la délinquance, handicap et déviance, intelligence et réussite scolaire ; qui néglige tous les acquis de la recherce sur le bilinguisme précoce et l’éducation des enfants bilingues ; et qui prend — et essaie de nous faire prendre — des a priori, des purs préjujés pour des connaissances scientifiques.

Heureusement que des spécialistes des sciences de la langage se sont toute de suite érigés contre ce amas de pseudo-vérités.

P.S.: Vu que parmi les signataires de ce rapport on trouve les deux députés connus pour être à la pointe de l’homophobie en France (Mme Boutin et M. Vanneste), Kozlika demande, « Quelqu’un a-t-il les statistiques du nombre de pédés et de gouines bilingues ? ». Si elle se met à en établir un décompte, qu’elle ne m’oublie pas.


[1]: Je suis la dernière à critiquer la grammaire et le style d’une personne, à fortiori éduquée, de langue maternelle française. Mais là, même moi, dont les adjectifs ne sont pas toujours bien accordés et les accents en battaille, je vois que cela ne va pas du tout. Bon, ça doit être l’adéquation entre la forme et le contenu.


“… with semantics in mind”

La sémantique pour les adeptes des standards web, c’est primordial. Mais parfois on est à la limite de l’abus lexical.

The W3C markup validator has a “tip of the day” feature.

Earlier, I was working on a bit of site design, and thus used the eminently helpful validation service to debug a bit of xhtml. What gave me a start, though, was the tip that jumped off the screen right into my field of vision:

Use class with semantics in mind.

Linguists, what’s your take on that? Or discourse analysts, for that matter?

(The tips are excellent, for the most part, but their formulation sometimes leaves something to desire. I wonder if I should be glad that more people get to know the word semantics, or preoccupied that few actually have any grasp what it refers to.)


You wouldn’t have thought what you can learn …

J’ai appris un mot anglo-anglais pour faire des grimaçes.

… from reading an article on computer security: The choice of a gurning picture may indicate that the worm’s writer is British. Gurning is an ancient Cumbrian practice of pulling a funny face and is famously practised in the village of Egremont at its annual crab apple fair. I had never heard of gurning before, […]

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What’s your MP up to?

Je fais écho en anglais à un billet en français, que vous pouvez lire en VO vous-mêmes.

  • 2005-02-03
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In his post De la démocratie au Palais-Bourbon#[1] on his blog at Ceteris Paribus, Emmanuel offers some thoughts on the role of French members of parliament and how the voting public keeps an eye on their work and votes — or rather, doesn’t. As a political blog, Ceteris Paribus has several things going for it: […]

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