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If you give turn the control of your midi sequencer over to half a dozen of hamsters (in a way that understands hamster movement language, of course), the result sounds like this (mp3).

Via Boing Boing.


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Language power-games

The question of whether there will be a linguistic and, ultimately, intellectual dominance of English and English-language research and culture is a vast one. A small contribution to a transatlantic (virtual) dialogue between Jean-Noël Jeanneney, the directer of the French National Library and Mark Liberman, professor of linguistics, at Language Log.

This post (in French) is partly based on the way this issue is framed on the European side of the Atlantic. Re-reading the English commentaries on the web, it occurs to me that the mistranslation of défi(er) by defy (instead of challenge) in the article title has rather wide-ranging consequences. Mr Jeanneney’s goals are by no means in conflict with Google’s indexing of anglophone libraries. His article draws on the presuppositions that characterise the current state of this debate in France, and are not at all directed at or against anyone but French public and political opinion.

Il est légèrement embarrassant d’être aiguillée vers un article du Monde (un point de vue de Jean-Noël Jeanneney) en lisant un blog anglophone. Indépendamment de l’opinion exprimée par Mark Liberman, je le trouve plutôt rassurant de constater que le sujet n’intéresse pas que les français ou autres européens.

La question du multilinguisme sur la toile est immense, complexe, embrouillé par des émotions confuses (l’incrédulité parfois du côté anglophone, la crainte du côté francophone, pour ne parler de celui-ci) : d’un côté les ressources mis à disposition pour l’accès au savoir — souvent libre et gratuit, du moins en partie — sont largement supérieur dans le domaine anglophone, et en particulier américaine ; la qualité des documents et des interfaces utilisateurs est souvent meilleure (Où sont donc les dictionnaires de langue française accessibles sur le web ? le seul que je trouve utilisable est le TLF, et son interface me donne des boutons. Ce n’est pas une question de financement public : ce sont les éditeurs que traînent les pieds, tout préoccupés par la protection de leur « propriété intellectuelle ». Allez voir du côté de Merriam-Webster ou du site Bartleby.com pour comprendre ce qu’entends par là.) Mais d’un autre côté, la toile se diversifie linguistiquement: la part de l’anglais est en chute libre — le moment où la grande nouvelle était que l’anglais ne détient plus une majorité absolue est loin derrière nous ; les brésiliens dominent le site social Orkut ; les équipes de développement du logiciel libre sont souvent franchement internationales, ou bien dominés par un groupe d’informaticien de langue maternelle autre que l’anglais, et même s’ils choisissent d’adopter la langue de Shakespeare pour leur communication interne, la localisation de leurs produit a fait des énormes progrès.

Oui, il y a la grande question de la domination d’un style de pensée, d’approches théoriques qui ont leurs racines dans une culture nationale particulière, et qui ne sont donc pas aussi universelles que leurs protagonistes peuvent le croire. Et oui, elle cela va de pair avec le deuxième enjeu que soulève l’article de Jean-Noël Jeanneney : celle du financement des initiatives qui touchent à l’accès public au savoir de haut niveau.

Prenons le système universitaire américain — payant, et cher, et souvent regardé avec effroi de ce côté de l’atlantique. Je suis d’ailleurs critique à son égard, car je souscris à l’idée que les études, que je considère tout d’abord comme vecteur de savoir et lieu d’exercice des capacités intellectuelles, doivent être gratuits. Mais tout sentiment de supériorité me semble déplacé étant donné que les ressources mis en œuvre sont à ce point plus importants là-bas qu’ici. Un étudiant américain serait choqué de constater l’anonymat, le manque de conseils, guidage, accès à des ressources (y compris bibliothèques, ordinateurs … ), et aussi la distance entre les enseignants et leurs élèves. Et des chercheurs et leurs ressources, n’en parlons même pas. Cela est particulièrement le cas de la France — d’autres pays n’ont pas hésité a tel point de mettre à disposition des ressources largement plus importants.

C’est donc dans ce contexte que s’inscrit le cri de Mr Jeanneney ; ses lecteurs français le savent, bien entendu, alors qu’il faut peut-être préciser pour les autres.

Personnellement, je me suis toujours sentie placée entre deux chaises (ou même trois), linguistiquement, culturellement, et cela fait que je ne peux avoir d’opinion tranchée sur la supériorité des uns par rapport aux autres. Vu par quelqu’un qui n’est pas très fortement enracinée dans une culture nationale particulière, le débat intellectuel et certains champs scientifiques (comme la linguistique, que j’observe d’un œil attentif) se présente à moi moins comme dominé inéluctablement par les États-Unis, mais tout d’abord comme segmenté en cultures nationales et approches théoriques qui, sans être incompatibles — loin de là –, semblent exister sans que les pratiquants se parlent seulement. Bien entendu qu’il y a toujours eu des querelles d’écoles, mais pour s’entre-déchirer il faut d’abord se parler, et a fortiori savoir que l’autre existe. Ceci vaut même dans le petit monde des blogues : le fait même que j’écris en anglais en plus du français me fait perdre des lecteurs français. Cet aspect est peut-être la (ou une) cheville ouvrière du multilinguisme international.

Pour revenir au billet de Mark Liberman, j’aimerais bien en savoir des détails sur ce auquel il fait référence quand il écrit :

As someone with a couple of decades of experience in negotiating information-sharing arrangements with European agencies in general, and French ones in particular, I’m enjoying a quiet chuckle at the thought of the “protection against perverse effects” that the people serving in such entities can be trusted to provide.

On aime bien les histoires salées. Et je mets en garde contre une confusion entre l’opinion publique française avec le discours des mandarins culturels, dont Mr Janneney fait, bien entendu, partie.

Signalons aussi que le site consacré à l’édition numérique de la BNF, Gallica, est une mine de documents et d’information historiques, et que j’adore m’y balader. Et que l’initiative de Google de numériser des fonds universitaires entiers n’est pas accueilli avec tant d’enthousiasme dans le milieu des bibilothécaires américain, du moins si je peux croire librarian.net.

Enfin, pour info, son soupçon est fondé : défi(er) se traduit par challenge en anglais (ce qui se traduit souvent par challenge en français…). Ainsi, le titre de l’article est tout à fait à-propos.


Hobbes or Corneille?

L’anglais n’a pas d’expression qui correspond au choix cornélien français (l’allemand non plus, d’ailleurs), mais il y en a une pour un choix entre quelque chose de peu satisfaisant et rien du tout : c’est un choix de Hobson, d’après un monsieur qui louait des chevaux en instistant que ses clients soit prennent le cheval le plus près de la porte, soit partent bredouille.

Certains anglophones ont ressenti un manque, une sorte de trou lexical, et se sont mis a appeller choix hobbésien les situations de choix où, par la nature même de l’alternative posée, on est toujours perdant.

Deux problèmes : la référence au philosophe Hobbes n’est pas claire, et phonétiquement, les deux sont trop proches pour que Hobson laisse une place à Hobbes.

Erreur ou innovation lexicale ? De toute façon, les accusations d’illettrisme fusent.

Mark Liberman’s Language Log entry on Hobbesian/Hobson’s choice reminds me of this recent thread on the ADS-L mailing list, which discussed the same topic: Arnold Zwicky presented a collection of examples which employ Hobbesian choice deliberately, to denote “a bad choice, between two unacceptable alternatives”. Hobbesian, though, is typically interpreted as an error, and accusations of illiteracy are thrown about.

The figure of speech to label bad choices is Hobson’s choice, which, as the Columbia Guide to Standard American English explains, means

no choice at all. Thomas Hobson (1544?–1631), a Cambridge livery stableman, rented his horses in the order of their closeness to the door; you took the next one in line or none at all.

The choice between something unsatisfactory and nothing at all, however, doesn’t really accommodate what users of Hobbesian choice want to express. Here is one of the examples from ADS-L, with Arnold Zwicky’s annotation:

In “Winning Cases, Losing Voters” (Op-Ed, Jan. 26), Paul Starr presents the Democratic Party with the Hobbesian choice of living by its convictions [AMZ: and losing votes] or compromising its principles in order to get more votes.

If neither Hobbes nor Hobson is available, it might be time to appeal to another author who, like Hobbes, is read world-wide: this is precisely the type of situation that modern-day French calls choix cornélien, a choice between alternatives that mutually obliterate each other. A Cornelian choice (or dilemma) is named after the playwright (and contemporary of Hobbes) Pierre Corneille (1606 - 1684).

To understand the concept we need to look at the Cid. Rodrigue loves Chimène. The problem: Rodrigue is on a quest to avenge his father’s honour, and the man he has set out to kill happens to be Chimène’s father. The “choice” offered to him is therefore one between honour and love, and by the very act of choosing one he pushes the other out of his reach: if he kills Chimène’s father, their budding relationship will be doomed; if he acts on his feelings, he loses his honour.

(There is a second level to the dilemma. The very situation that creates Rodrigue’s dilemma destroys his capacity to enjoy either choice. If he chooses honour and kills Chimène’s father, there will be a stain on his honour because it is dishonourable to kill a member of the family of one’s beloved; if he abandons his quest, Chimène might scorn him for being dishonourable. In its pure form, a Cornelian choice is truly impossible. But the play is a tragedy after all — real-life Cornelian choices stop at the first level of complexity, which usually is quite enough to make life unpleasant.)

It is interesting to observe how fixed expressions that express universal concepts are bound to culture-specific references.

As for what might have triggered the label Hobbesian (other than an erroneous substitution, a “citational eggcorn”, as Mark Liberman calls it), I’d speculate that the source might not be a particular passage from the work of Thomas Hobbes, but the underlying, if anachronistic dilemma of how to fit Hobbesian thought into a political world-view that is based on a belief in democracy as the form of government. To quote AHD4, Hobbes “argues that the only way to secure civil society is through universal submission to the absolute authority of a sovereign.” The choice between a wholesale rejection of Hobbes or of democracy may be a modern-day way of framing the issue. Still, in the political context of Leviathan — the English civil war — one of the salient issues was parliamentariarism: what was the king’s rule supposed to be based on? who should he share power with? what about the representation of the king’s subjects?

Back to language — Mark Liberman contends that Hobson’s and Hobbesian can’t coexist:

The key linguistic point is that Hobson’s blocks Hobbesian here. Even if there is a valid and coherent reason for Anderson to see his choice as a “Hobbesian choice”, he can’t use that phrase without taking literate readers aback, and leading some of them to make fun of him.

This is unfortunate. As for introducing a new figure altogether, I am unsure whether the reference to Corneille is familiar enough for educated English-speakers, and whether English, or any other language, is sufficiently open to such cultural imports.


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A wavering minaret!

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  • 2005-02-14
  • Comments Off

I will not tell a long, sorted tale, little lone tell a bear-faced lie, now will I? Dear eggcornologists worldwide, I am happy to announce the launch of The Eggcorn Database, for which, I am sure, you have waited with baited breath. This is a work in progress, so don’t take anything for granite. But […]

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Sorry to be blunt, but someone must have been asleep. The astonishing new phishing exploit that has generated a lot of commotion since the weekend relies on something so obvious that you don’t have to be a coder or know anything about what makes web browsers tick to understand the principle. Being a moderately […]

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Branding: IPA and exotism

L’API et les langues étrangères, ça sert a rendre les produits plus intéressants car exotiques. Un example particulièrement frappant est l’abus d’accents et autres signes diacritiques dans la pub sur le marché anglophone. On pourrait dire la même chose du pseudo-anglais dans la pub en France et ailleurs en Europe continentale.

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Over at Language Log, Mark Liberman refers to Nicola/maeveenroute, a linguistic blogger from Canada, to tell us that “in French, an allophone is a kind of person, whereas in English, it’s a kind of sound”. What “kind of person”? Precisely the kind who we’ve just heard turns children into dangerous potential criminals: those whose native […]

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