Via Dominique at the Petit Champignacien Illustré: The non-profit association graphê is trying to drum up support for their online petition, which asks the French state to preserve the collection and archives of the Imprimerie nationale (the national printing works), an institution that has existed since 1539 and whose premises are currently being sold off:

The historic collection it holds - due to be so dispatched - is a unique, priceless testimony of the history of the written form, from the 16th century to the present. It includes the Cabinet des poinçons, or Punch Room, holding hundred of thousands of letterform and character punches, for both western and oriental scripts; functional workshops - a foundry, presses for typography, lithography and copper-plate engraving work, stitching and binding - as well as a library with over 30,000 volumes, and the archives of the State printing works. Set up in 1539 by King Francis I, at the same time as the Collège de France, the national center of academic excellence, this collection stands as the memory of specialized know-how and expertise, and as a center for creation, now fated to disappear if its continued survival is not ensured.

Typography and its history and know-how don’t have a lobby, not even in such a relatively history-conscious place as France. The petition text is online in 26 languages.


Photos

Fascinating colour photographs taken by Sergei Mikhailovich Prokudin-Gorskii between 1905 and 1915. See Laputan Logic for more.

Zlatoust, usine et église des Trois Saints

Pour nous, les enfants de la deuxième moitié ou du troisième tiers du vingtième siècle, le passé, celui d’avant notre naissance, est en noir et blanc. La première guerre mondiale, les premières grandes usines, les mineurs dickensiens … et donc par extension les rues (boueuses), bâtiments, et même les champs et paysages. Finalement, la photographie en noir et blanc résonne très bien avec une idée d’un monde dépassé, nécessairement rétrograde, loin des progrès technologiques de notre ère. Comment aurait-il pu avoir un visage comparable à la notre ?

La photo en haut à gauche a été prise en 1910. Il montre un bout de la ville industrielle à l’époque apellée Zlatoust, dans l’Oural. C’est une ville célèbre pour ses industries de l’armement (y compris des armes nucléaires, plus tard) et pour être la ville natale de Anatoly Karpov. Ce n’est pas une photo en noir et blanc coloriée, mais une vraie photo couleur, certes restaurée à l’aide des outils numériques. Le photographe est Sergei Mikhailovich Prokudin-Gorskii (1863-1944), qui parcoura l’empire du Tzar afin de mener à bien son vaste projet de documentation photographique.

C’est le site (en anglais, fascinant) Laputan Logic qui raconte cette histoire extraordinaire et donne accès vers des collections époustouflantes. Fuyant les révolutionnaires russes, Prokudin-Gorskii s’est exilé aux États-Unis (sans les plus politiques des ses photos, malheureusement, mais avec 2000 paquets de triples plaques en verre). En 1948, la bibilothèque du Congrès américain a acheté ses archives. Depuis 2001 et son exposition virtuelle remarquable et remarquée, ils les ont mis en ligne. Et une flopée d’internautes et infographes s’essaye à leur restauration.

Mineuses dans la mine Bakalskii, Oural

Crédits photos/ réstauration : Alex Gridenko (haut), Library of Congress (bas)


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