Comme en témoigne la féquence réduite d’apparition ne nouveaux billets, je passe par une phase d’épuisement mental, de découragement, de manque de concentration et de mémoire. Pendant ces périodes-là, j’ai l’impression que rien, en vérité, ne peut ou pourra arranger les affaires, je lis par démi-paragraphes et écris par démi-phrases. Quand j’arrive à lire ou écrire du tout.

Si un dénouement du nœud qui a élu résidence dans ma poitrine n’est pas pour toute de suite, cela n’est pas une raison de m’abstenir d’au moins essayer de me faire du bien. Parfois. Que reste-t-il ? Le chocolat est les produits chocolatés.

Alors, justement, Libération vient de nous apprendre que la production annuelle de Nutella permettrait de faire le tour de la terre avec des pots allignés (ouf, la pénurie n’est pas à craindre), mais qu’en Italie (son pays d’origine) cette pâte à tartiner fait partie de l’imaginaire de la gauche. Même si la droite a commencer de la récupérer récemment.

Reste la question du genre. Grammatical, je veux dire. A l’instar des voitures (une Ford, une Porsche, peu importe qu’il s’agit là de patronymes d’hommes (mâles)), et en particulier considérant que le genre des mots formés avec le suffix italien -ella ne pose pas de problème aux francophones, on devrait dire la Nutella, n’est-ce pas ?

Or, Google est formel: 27,000 résultats pour “[le | du | au] nutella” versus 865 seulement pour la forme féminine.

La question a d’ailleurs déjà fait le tour des blogues francophones, voir ici, ici et ici.

Non contente de cette domination inexpliquée du masculin, je fait ma petite enquête#[1] Toute petite, en sortant acheter du lait chez l’épicier avec escale dans le café où je suis une habituée. Résultat  si la forme masculine l’a remporté de justesse, c’est notamment le cas partitif avec article défini (« Tu veux encore du / de la Nutella ? ») où le féminin a ses inconditionnels.

Pendant ce temps là, pour l’allemand (où il faut décider entre trois genres), le site de Ferrero précise q’étant donné qu’il s’agit d’un nom de marque, les locuteurs avaient le choix. (Moi, j’utilise le féminin.) Mais on l’écrit avec une minuscule, comme sur les pots. Les voitures, il soit dit en passant, sont masculins là-bas.


[1]: Avis aux enquêteurs : Le moment précis où Monaco tire un but contre le PSG n’est pas l’instant idéal pour poser des questions dans un bar parisien.