Fake French in Victorian novels

Du faux français dans un roman d’une auteure anglaise de l’ère victorienne, qui de toute façon emploie un curieux mélange d’anglais et d’allemand.

«Carlesse contente», c’est clair pour vous ?

Some time ago, on the occasion of doing other editing/proofreading work, I reconnected with Project Gutenberg, and in particular the excellent network of distributed proofreaders — the folks who bring you the wonderful Project Gutenberg eBooks. Poking around among the current projects, I came across a curious Victorian novel written by Jessie Fothergill and called The First Violin. It is set in Germany, the main characters are musicians, and much of the dialogue is in a mixture of German and English — obviously to add local colour, because you’d expect the characters to talk in German anyway, and their speech to be rendered in English in a book in English.

An even stranger kind of multilingualism is the use of fake French in this passage (emphasis mine):

Karl Linders gave his opinion freely upon the men in authority. He had nothing to do with them, nothing to hope or fear from them; he filled a quiet place among the violoncellists, and had attained his twenty-eighth year without displaying any violent talent or tendency to distinguish himself, otherwise than by getting as much mirth out of life as possible and living in a perpetual state of “carlesse contente.”

I’m quite sure a non-English-speaking French native speaker would have problems with carlesse (TLFi doesn’t know it either.) And content (fem.: contente) is supposed to be an adjective.

Jessie Fothergill, who was born in Manchester (England) in 1851 and died in Switzerland in 1891, was the daughter of one of the founders of a large English textile company. I don’t know much about her life, except that The First Violin was also published by various houses in the U.S., and that an 1898 Broadway play was based on this novel. There are also links between The First Violin and the now almost obscure German composer Joachim Raff’s fifth symphony.


French brand name gender

Une note sur le genre grammatical des noms de marque. Qui n’explique pas pourquoi le Nutella est masculin.

Here’s a scan of the top of a yoghurt I ate this morning:

Le Nature yoghurt brand

The noun nature, like nearly all feminine nouns that came directly from Latin, has feminine gender: la nature. But we aren’t talking about nature as such here, but about a product name (of the supermarket chain Casino’s house brand). In this case, gender assignment works differently: the brand or product name’s gender is the same as the gender of the noun that denotes the generic product category:

  • generic noun: voiture (car) — feminine; thus: la Jaguar, la Twingo, la Taurus (even though jaguar, the name of the animal, is masculine and the other two car makes have masculine-looking endings)
  • generic noun: montre (watch) — feminine; thus: la Swatch, la Rolex
  • generic noun: fromage (cheese) — masculine; thus: le brie (even though la Brie, the region where brie is made, is feminine)

Yaourt being masculine, we get le Nature. Though I imagine this might confuse some elementary school children, especially given the typesetting, which is reminiscent of the handwriting taught to young pupils.

(I should add that there is a double sense in there: used attributively, nature means something like unflavoured or unadulterated. So un yaourt nature means an unflavoured yoghurt, which actually should be free of added sugar as well. This doesn’t only apply to yoghurt. Une crêpe nature is a pancake without topping, une brioche nature isn’t covered in sugar or chocolate bits, des pommes de terre nature are simply potatoes, raw or cooked, without anything else, like sour cream or cottage cheese.)

The system isn’t perfect: I don’t think I’ve ever seen anything but le/un Snickers, le/un Kitkat, le/un Twix, despite the generic term, barre chocolatée, having feminine gender.

And none of this explains why Nutella is masculine.


Comme en témoigne la féquence réduite d’apparition ne nouveaux billets, je passe par une phase d’épuisement mental, de découragement, de manque de concentration et de mémoire. Pendant ces périodes-là, j’ai l’impression que rien, en vérité, ne peut ou pourra arranger les affaires, je lis par démi-paragraphes et écris par démi-phrases. Quand j’arrive à lire ou écrire du tout.

Si un dénouement du nœud qui a élu résidence dans ma poitrine n’est pas pour toute de suite, cela n’est pas une raison de m’abstenir d’au moins essayer de me faire du bien. Parfois. Que reste-t-il ? Le chocolat est les produits chocolatés.

Alors, justement, Libération vient de nous apprendre que la production annuelle de Nutella permettrait de faire le tour de la terre avec des pots allignés (ouf, la pénurie n’est pas à craindre), mais qu’en Italie (son pays d’origine) cette pâte à tartiner fait partie de l’imaginaire de la gauche. Même si la droite a commencer de la récupérer récemment.

Reste la question du genre. Grammatical, je veux dire. A l’instar des voitures (une Ford, une Porsche, peu importe qu’il s’agit là de patronymes d’hommes (mâles)), et en particulier considérant que le genre des mots formés avec le suffix italien -ella ne pose pas de problème aux francophones, on devrait dire la Nutella, n’est-ce pas ?

Or, Google est formel: 27,000 résultats pour “[le | du | au] nutella” versus 865 seulement pour la forme féminine.

La question a d’ailleurs déjà fait le tour des blogues francophones, voir ici, ici et ici.

Non contente de cette domination inexpliquée du masculin, je fait ma petite enquête#[1] Toute petite, en sortant acheter du lait chez l’épicier avec escale dans le café où je suis une habituée. Résultat  si la forme masculine l’a remporté de justesse, c’est notamment le cas partitif avec article défini (« Tu veux encore du / de la Nutella ? ») où le féminin a ses inconditionnels.

Pendant ce temps là, pour l’allemand (où il faut décider entre trois genres), le site de Ferrero précise q’étant donné qu’il s’agit d’un nom de marque, les locuteurs avaient le choix. (Moi, j’utilise le féminin.) Mais on l’écrit avec une minuscule, comme sur les pots. Les voitures, il soit dit en passant, sont masculins là-bas.


[1]: Avis aux enquêteurs : Le moment précis où Monaco tire un but contre le PSG n’est pas l’instant idéal pour poser des questions dans un bar parisien.


Are women human?

Une longue diatribe contre un ami qui a osé critiquer ma traduction anglaise d’une citation de Térence.

The other day, Dr Dave at unknowngenius passionately disputed something I had said earlier. My crime? Having suggested that in Terence’s line Homo sum: humani nil a me alienum puto. the word homo should be translated as human being. I should, of course, know better than to reply to a post in which the term “PC” […]

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Après les élections déprimantes et frustrantes du mois dernier, le Guardian nous informe que la Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres (c’est son nouveau nom) du Parlement européen vient d’acquérir un membre issu du UKIP, le Parti de l’Indépendance du Royaume-Uni. Godfrey Bloom, le monsieur en question, sera un vrai champion […]

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