And I had hoped that this sort of, er, innovation would remain a UK-only phenomenon, as far as Europe is concerned. But no, the British are exporting their services to the German land (federal state) of Hesse, which is getting Germany’s first partially privatised prison. It’s not as if north of the Channel some people hadn’t already discovered that privatisation isn’t a panacea against state spending. German law doesn’t allow for private companies to fulfill all the duties that come with running a prison. Yet, says my inner cynic. And you wonder why some of us are despairing over the EU.
To spell out why I feel so strongly about this: There are two main reasons. First, the state (some Americans prefer the term “government”) has a monopoly on the use of force, and reserves itself the right to punish; this creates an obligation to assume the dirty work that punishment entails. Second, while some private companies will obviously benefit from the existence of the prison service (at the very least, suppliers, building contractors and the like), I believe that creating an economic incentive for, on the one hand, raising the number of inmates, and on the other hand, employing/keeping them in a way that generates a profit is an unhealty (and morally questionable) approach.
P.S.: I couldn’t resist to point to this.
Edit: I just discovered that the Netherlands does it, too.
Et je croyais que le Royaume-Uni serait le seul pays Européen à s’ouvrir à ce genre d’« innovation ». Non, c’est le tour du land fédéral allemand de Hesse de se doter d’une prison partiellement privatisée (de). Alors que outre-manche les critiques commencent à se faire entendre (en), l’Allemagne croit toujours en la privatisation des fonctions étatiques comme panacée pour effaçer les trous budgétaires. Certes, la loi allemande ne permet pas à des non-fonctionaires d’assumer toutes les fonctions qu’implique la gestion d’une prison. Pas encore, me dit une petite voix cynique. Et on nous demande pourquoi nous désespérons de l’UE.
Pour être tout à fait claire, voici les deux raison pourqoi j’éprouve un sentiment aussi fort de rejet à l’égard de cette approche. Premièrement, l’état tenant le monopôle d’usage de la force, et se réserve donc le droit de punir, il doit, pour moi, en assumer le sale boulot aussi. Deuxièmement, créer un intérêt économique pour des entreprises privées (dont certaines profitent de toute façon de l’existence des prisons) pour que le nombre des détenus soit au plus haut possible, et qu’ils soient occupés d’une sorte à créer un bénéfice, me semble malsain et moralement détestable.
P.S.: Je ne pouvais pas résister de pointer vers ceci (aussi en anglais, mais lire le titre est suffisant).
M-à-j: Je viens de découvrir que cela se fait également aux Pays-Bas.