On entre dans une pièce, par hasard, au gré de ses pérégrinations. Devant soi, on aperçoit un tableau étrange et magique. On s’approche. La scène s’anime. D’étonnants sons et images surgissent. Et quand on pense que le spectacle se termine, que le rideau va tomber, nouvelle surprise : le décor se déplace et une une nouvelle féerie se dessine. Emerveillé, on tourne à droite, regarde à gauche, et le cycle recommence, se transforme encore.

fragment d'une gravure par John James Audubon

Cela m’est arrivé hier soir quand j’ai fait la découverte de ce site. Il est québécois et bilingue. Merci au Musée de la civilisation et en particulier son infographiste.

(Remarques : Vous aurez besoin de Macromedia Flash pour visionner le site. Si vraiment vous n’avez pas le plugiciel (dixit l’Office de la langue française) vous pouvez quand même regarder les 435 magnifiques gravures de John James Audubon. L’image que vous voyez à droite est un tout petit fragment d’une d’elles, © Musée de la civilisation. Elle est affichée ici dans le même esprit que le serait une citation prélevée d’un texte.)

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.

 

Hier, avec un ami, nous avons eu l’occasion de visiter l’exposition temporaire « Les Arts de l’Islam » au Louvre. C’est une exposition d’objets d’une qualité spectaculaire, stupéfiante, renversante – j’ai envie d’insérer un dictionnaire de synonymes ici.

Certes, la présentation laisse à désirer sur certains points, notamment l’éclairage, qui crée des reflets, et la pauvreté des commentaires écrits. Certes, on était le premier dimanche du mois quand l’entrée est gratuite et le Louvre grouille de monde. Mais les imperfections pâlissent devant la splendeur et l’abondance des œuvres, la maîtrise des techniques, la beauté des couleurs et formes. Des vases et lampes en verre souflée d’une finesse insoupçonnée, fabriquées il y a presque mille ans: j’avais du mal à croire mes yeux. J’ai toujours considéré les arts décoratifs avec un certain mépris. Je ne croyais pas qu’ils pussent atteindre un niveau d’expressivité artistique dépassant l’honorable, qu’ils fussent capables de me toucher au plus profond de ma sensiblilé. J’avais tort.

Vous trouvez un petit nombre d’images sur le site du Louvre et un diaporama sur ce journal web. Le panneau de revêtement dont la photographie figure sur le second site m’a servi pour fabriquer l’arrière-plan de cette page web. Oui, c’est un sacrilège et jure avec le reste de la conception graphique. Peu m’importe. Vous êtes invités à voler, adapter et utiliser l’image comme bon vous semble. Laissez un commentaire (feedback) à la fin du message si vous ne savez pas comment faire.

Il se pourrait que je ne dise cela qu’une seule fois de ma vie: M. Chirac à mon approbation totale pour avoir demandé qu’un département permanent d’arts de l’islam fût ouvert. Cela est prévu pour 2009. En attendant, courez voir l’expo temporaire avant qu’elle ne ferme en avril 2005.