L’exemple type d’un acte de parole susceptible d’entraîner des dégâts réels est « crier au feu dans un théâtre bondé ». Il faudrait peut-être remplacer cet exemple par « crier au kamikaze dans une foule épaisse ».

La semaine dernière a été bien trop meurtrière.

(Je me rends compte que ni l’une ni l’autre des deux énoncés n’est, à proprement dire, un acte de parole performatif, dont les conséquences apparaissent en les prononçant. Comme l’est par exemple ouvrir un congrès en disant « je déclare ce congrès ouvert » — si c’est bien un responsable du congrès qui le dit. Le millier de pèlerins n’ont pas été tués par la force des mots eux-mêmes.)