Appel aux francophones

A small, informal grammar-judgement survey in French. Results and objective will be posted in a future entry.

J’ai besoin de votre jugement grammatical. Voici six phrases :

  1. J’en ai parlé avec quelqu’un, mais je ne me rappelle plus qui.
  2. Jacques a discuté du problème avec un de ses supérieurs, mais je ne sais pas avec qui.
  3. J’ai parlé de quelque chose avec Marie, mais je ne me rappelle plus quoi.
  4. Pierre a fait ce travail pour un de ses supérieurs, mais je ne me rappelle pas lequel.
  5. Olivia a fait ce travail avec une collègue, mais je ne sais pas qui.
  6. Il y a deux boutons : l’un sert à éteindre la lumière et l’autre sert à autre chose, mais je ne me rappelle plus quoi.

Ce que j’aimerais savoir pour chacune de ces phrases, c’est si, pour vous, elle est acceptable (grammaticalement parlant) 1) dans la langue courante (ni particulièrement soutenue, ni familière) ; 2) dans la langue familière, parlée. Deuxièmement, si vous jugez une phrase inacceptable, cela m’aiderait si vous m’indiquiez si, pour vous, il s’agit a) d’une entorse légère à la norme (c-à-d, il pourrait vous arriver de dire cela quand même), b) de quelque chose manifestement faux ou c) d’une horreur absolue.

Bien entendu vous êtes libres d’ajouter des explications, commentaires ou suggestions comment corriger les phrases, si nécessaire.

Pour ne pas orienter votre jugement, je garde le secret pour l’instant quant au but de l’exercice. Je vous promets une explication dans un nouveau billet dès que j’ai quelques commentaires.

Merci d’avance pour votre participation ! N’hésitez pas à vous y lancer — ce que je cherche est surtout l’opinion des locuteurs/trices moyen/nes, et non pas des dieux de la grammaire (il n’y a pas de piège dans les questions, d’ailleurs).


7 comment(s) for 'Appel aux francophones'

  1. (Comment, 2005-09-29 19:28 )
    #1neuro

    La plupart de ces phrases sont incorrectes, je dirais les 2, 3, 5 et 6.
    Elles relèvent cependant d’un langage plutôt soutenu et même si elles sont utilisables dans une conversation courante, je pense qu’elles ne sonneront pas “naturel”. En tout cas pas de quelqu’un dont le français est la langue maternelle.

  2. (Comment, 2005-09-29 23:26 )

    Je suis un francophone de Montréal, et seule la phrase 5 me semble boiteuse. Je n’utiliserais aucune de ces constructions à l’écrit, mais à l’oral, même si je m’adresse à un employeur ou un professeur, par exemple, je pourrais très bien employer les phrases 1, 2, 3, 4 ou 6. J’en ai parlé à un collègue originaire de la ville de Québec et il est d’accord.

  3. (Comment, 2005-09-30 16:49 )
    #3marianne

    Hello,
    A la première lecture rapide, je n’ai vu aucune erreur. En lisant la suite du billet, et en relisant attentivement les phrases, je crois que j’ai compris où tu voulais en venir. Je pense donc qu’elles sont toutes erronées, mais pour moi ce sont des entorses légères et encore seulement à l’écrit ; pour moi à l’oral elles sont toutes acceptables.

  4. (Comment, 2005-10-02 13:46 )
    #4 — Zolurne

    Je partage l’avis de marianne : à mon sens, toutes les phrases sont incorrectes (sauf la 2) et je ne les emploierais ni à l’écrit ni à l’oral ─ je reprendrais toujours la préposition ─ mais cela ne me choquerait pas du tout de les entendre, elles sont parfaitement admissibles dans le langage parlé ordinaire.

  5. (Comment, 2005-10-02 22:05 )
    #5 — dalb

    J’ai été honnête : j’ai fait l’exercice avant de voir les qq réponses… Je n’aurais pas fait d’erreur à l’écrit, mais à l’oral, rien ne me gène vraiment… Je crois que je vais partir au Québec!

    1. = 1 et 2
    2. = 1 et 2
    3. = 2 (ici je dirais même : ;..mais je me rappelle plus quoi;-) . Inacceptable pour 1> b
    4. = inacceptable pour 1 et 2 >b
    5. = inacceptable pour 1 et 2 >b
    6. =2, Inacceptable pour 1>b

    Et j’attends avec intérêt le but de l’exercice. SD

  6. (Comment, 2005-10-20 22:18 )
    #6 — Ulysse

    1 - A QUI : J’en ai parlé avec quelqu’un, mais je ne me rappelle plus qui.
    2 - CORRECT : Jacques a discuté du problème avec un de ses supérieurs, mais je ne sais pas avec qui.
    3 - PLUS DE QUOI : J’ai parlé de quelque chose avec Marie, mais je ne me rappelle plus quoi.
    4 - CORRECT : Pierre a fait ce travail pour un de ses supérieurs, mais je ne me rappelle pas lequel.
    5 - AVEC QUI : Olivia a fait ce travail avec une collègue, mais je ne sais pas qui.
    6 - A QUOI : Il y a deux boutons : l’un sert à éteindre la lumière et l’autre sert à autre chose, mais je ne me rappelle plus quoi.
    Je crois que ce sont les formes correctes. Maintenant, depuis que j’ai quitté l’école, je n’ai pas remis le nez dans un bouquin de grammaire…
    En parlant, on fait toute sorte de fautes qui sont camouflées par la prosodie et puis ce ne sont pas des fautes qui modifient le sens . Le français est pointilleux à l’écriture. Faisons bien quand nous savons et puis c’est tout!

  7. (Comment, 2006-02-23 03:47 )
    #7 — clodius

    toutes ces phrases comportent de legeres entorses a la norme,mais aucune n’est inacceptable en elle-meme.En revanche aucune d’entre elles,a mon avis,ne sera jamais prononcée dans un français oral.En effet,la grammaire du français ecrit differe sur beaucoup de point de celle du français oral.
    je vais reformuler les phrases données en exemple dans un français plus oral:
    1)j’en ai parlé avec quelqu’un,mais j’me rappelle plus avec qui
    en france on ne rencontre plus grand monde pour prononcer le “ne”de la negation après le pronom clitique sujet.
    2)-jacques il a discuté du probleme avec un de ses superieurs,mais j’me rappelle plus avec lequel
    ou-il a discuté du probleme avec un de ses superieurs jacques,mais avec lequel,ça j’me rappel plus
    et encore d’autres formulations possibles.
    dans cette phrase:jacques il a discuté…..
    a l’oral plus personne ne dit “jacques a discuté”on met tout le temps le clitique sujet,meme avec un nom sujet.la structure “untel a fais ça” se rencontre en français ecrit,et a l’oral dans les discours politiques,a la television,ou dans des phrases courtes parfois quand elles ont une valeur de constat d’un fait ou une valeur de verité generale,dans des phrases de valeur neutre,de plus en pplus rarement.
    “mais avec lequel,ça j’me rappelle plus”ici,”ça” fait coreference au membre de phrase”avec lequel”,il est complement d’objet direct de “je me rappelle plus”.et oui,en français oral,meme sans declinaison casuelle et meme sans pronom clitique objet dans la forme verbale,un complement d’ojet direct peut etre situé avant le verbe,meme si ce n’est pas sa place normale,il peut meme se trouver n’importe ou dans la phrase,en fait.
    3)j’ai parlé de kekchose avec marie,mais j’me rappelle plus de quoi.
    noter simplement la prononciation:”kekchose”,pas très souvent “quelque chose”
    4)pierre il a fait s’travail pour un de ses superieur,mais pour lequel j’me rappelle pas/mais j’me rappelle pas pour lequel.
    5)olivia elle a fait s’travail avec une collegue,mais avec laquelle j’sais pas.
    ce se prononce souvent s’ devant consonne.
    6)y’a deux bouton:l’un i sert a eteindre la lumiere et l’autre i sert à autre chose,mais j’me rappelle plus à quoi.
    ici a l’oral,”il y a” se prononce le plus souvent “y’a”,et “il”,devant consonne,se reduit a “i”,devant voyelle il peut se prononcer “il”,ou se reduire en l’,comme “elle” peut aussi se reduire en l’ devant voyelle,et en “è” ou en “a” devant consonne
    exemple:elle voit===>”è voit”ou”a voit”
    et beaucoup d’autres divergences encore.