Un article de Sarah Crown sur Culture Vulture, le blog consacré à l’actualité culturelle du Guardian parle des difficultés que rencontre le projet de faire un film basé sur la trilogie His Dark Materials (À la croisée des mondes en français ; le site du magazine Lire propose des critiques) de Philip Pullman. Le réalisateur pressenti, Chris Weitz, vient de jeter l’éponge.

Un peu plus loin dans le billet, on trouve un paragraphe qui reprend quelque chose dont j’ai déjà entendu parler (la traduction, assez littérale, est de moi) :

Weiz, qui compte continuer à travailler sur le film en tant que scénariste, a déjà fait des vagues par sa décision d’enléver du film toute référence à la réligion — pour, on peut le supposer, augmenter sa commercialisabilité outre-Atlantique [« Stateside marketability »] — bien que ce fait soit la véritable colonne vertébrale des livres.

[Weitz, who plans to continue working on the film as a scriptwriter, has already ruffled feathers by choosing to remove all references to religion from the film – presumably to boost its Stateside marketability - despite the fact that these form the very backbone of the books.]

Le mot marketability n’est pas l’un des plus beaux de la langue anglaise, mais il n’est pas nouveau. En tout état de cause, l’anglais crée avec une grande facilité des verbes dénominaux, les tourne en adjectives déverbaux qui ensuite se trouvent ré-nominalisés .

Mais… « Stateside » ? Pour faire référence aux États-Unis d’Amérique ? Je n’ai jamais rencontré cet épithète. Et ne devrait-on pas écrire « Statesside », à cause de la dérivation de « the States » ?

[Rajout : Je trouve un seul résultat sur Google pour le terme exact, et 499 pour « Stateside market ». Aucun avec « Statesside » en revanche, la suppression du deuxième S semblant être de rigueur.]


1 commentaire(s) pour '“Stateside marketability”'

  1. (Comment, 2005-08-10 00:37 )
    #1 — RATP

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