So Mr Schröder has made, er, creative use of the process that allows for a dismissal of (the lower chamber of) Parliament and new elections in Germany. It’s not entirely clear yet whether they will be okayed by the President. Just to make sure I’m up to date, I follow the political news that come out of my country-of-citizenship more closely than usual.

I can’t help but notice that the level of political discourse appears to be particularly, er, elevated this time. The site of the Tagesschau (which federates the news programming done by a network of public regional broadcasters and also provides a national program), provides an educational insight in the potential candidates’ vocabulary.

(A short introduction to the German political landscape, though: There are two large parties, SPD (German Social-Democratic Party) and CDU/CSU (Christian-Democratic Union, which operates everywhere except in the state of Bavaria, and Christian-Social Union, which is the Bavarian version thereof); three smaller parties that are likely to be represented in Parliament: Bündnis 90/Die Grünen (Federation 90/Green Party), FDP (German Liberal Party) and PDS (Party for Democratic Socialism) — the first two are currently partnered with one of the big parties each, who, in turn, need them to form a majority, while the third, as the successor of the East German communist party is still not fit for polite company at the federal level; and then there’s a newcomer, called Linksbündnis (or Federation of the Left), rallied around the controversial former SPD heavyweight Oskar Lafontaine and apparently in a partnership with the PDS. Mr Lafontaine has recently drawn major criticism for his populist public statements — in a way unsurprising, though: he has always had a populist streak; suffice it to say that this “Federation of the Left” is, to me, reminiscent of the British UKIP phenomenon.)

It’s party congress weekend for several of them, so future candidates seem to think it’s time to crank up the volume a bit:

  • [Geldgeiler Gockel] CSU General Secretary Markus Söder calls Mr Lafontaine a money-grubbing rooster (the original, with its alliteration and suggestion of vanity in Gockel is much better).
  • [Brechreiz] Green politician and Foreign Affairs Minister Joschka Fischer says Mr Lafontaine’s statements made him want to throw up.
  • [Die Penner von gestern] Chancellor Schröder hits out at the CDU/CSU, calling them yesterday’s hobos. (He has a way out, though: he could claim he only meant Penner as a slang term for someone who’s asleep. Maybe bummers or ragbags would have been a more toned-down translation.)
  • [Alte Säcke] Mr Söder, in turn, strikes back with the epithet old sacks or bags for his SPD rivals. Now this one needs a better translation: I have always understood the Sack in this particular insult to refer to the scrotum.
  • [Vergiftet] Meanwhile, Guido Westerwelle, the FDP president and allied with the CDU/CSU warns Angela Merkel, the Christian-Democratic challenger of Mr Schröder for the office of Chancellor not to accept the latter’s invitation to have a debate on TV — calling Mr Schröder’s suggestion poisoned, and adding (my translation): “If you want to win against Boris Becker, don’t challenge him to a tennis match but to a game of chess”.

Fascinating.

Alors, M. Schröder a fait un usage, ben disons créatif, du processus prévu en Allemagne pour dissoudre le parlement et déclencher de nouvelles élections législatives. Il n’est pas encore clair si le président de la République Fédérale accédera aux souhaits du chancelier, mais en tout état de cause, actuellement, je suis un peu plus assidument l’actualité politique du pays dans lequel je détiens le droit de vote.

Et il n’a pas échappé à mon attention que le registre de langue dans cette campagne électorale s’avère particulièrement élevé. Ce week-end, il y a les grands congrès de la plupart des partis, et les protagonistes ont décidé de hausser un peu le ton.

(Mais d’abord une petite introduction au paysage politique de l’Allemagne   à sauter si vous vous y connaissez déjà. Il y a deux grands partis, l’SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne) et la CDU/CSU (Union chrétienne-démocrate, partout sauf dans l’état de Bavière, où cette sensibilité politique agit sous le nom d’Union chrétienne-sociale) ; il y a en outre trois partis plus petits qui peuvent néanmoins s’attendre à obtenir des sièges : les Verts/Fédération 90, le FDP (Parti libéral d’Allemagne) et le PDS (Parti du socialisme démocratique) — les deux premiers sont à présent alliés à un parti plus grand chacun, alors que le PDS n’est pas encore considéré comme un partenaire acceptable au niveau fédéral, étant donné qu’il s’agit là des ex-communistes d’Allemagne de l’est. Il y a aussi un petit nouveau, appelé Linksbündnis (Gauche fédérée), de l’homme politique controversé Oskar Lafontaine, ex-SPD. Ce dernier a récemment attiré les foudres de toute la classe politique de gauche pour ses déclarations populistes, formulées sur un ton rappelant plutôt la droite nationaliste.)

Voici donc ce que nous apprend le site du Tagesschau, journal télévisé national d’un réseau public fédérant des chaînes régionales :

  • [Geldgeiler Gockel] Le secrétaire-général de la CSU Markus Söder appelle M. Lafontaine un coq avide d’argent (l’original, avec son allitération et la suggestion de vanité dans Gockel est bien meilleur ; paon vénal serait une alternative plus libre).
  • [Brechreiz] Joschka Fischer, ministre des affaires étrangères (les Verts) dit que les déclarations de M. Lafontaine lui donnent envie de vomir.
  • [Die Penner von gestern] Chancelier Schröder donne un coup en direction de ses opposants de la CDU/CSU, des clochards d’hier. (Il peut, s’il veut, s’en sortir avec une pirouette en affirmant qu’il n’a voulu que dire qu’ils étaient endormis, ce qui est une acception plus neutre du mot Penner.)
  • [Alte Säcke] M. Söder, à son tour, retourne la politesse en appelant les politiciens de l’SPD des vieux sacs. Là, on a vraiment besoin d’une meilleure traduction. J’ai toujours cru comprendre que le terme Sack dans cette expression faisait référence au scrotum.
  • [Vergiftet] Entre-temps, Guido Westerwelle, président de l’FDP et allié de la CDU/CSU met en garde Angela Merkel, candidat CDU à l’a chancellerie, et lui conseille de ne pas accepter l’invitation de M. Schröder à un débat télévisé, invitation empoisonnée selon lui. Il rajoute l’analogie suivante (c’est moi qui traduis) : « Si vous voulez gagner contre Boris Becker, ne choisissez pas un match de tennis ; gagez plutôt sur une partie d’échecs ».

Édifiant.


1 commentaire(s) pour 'The register of electoral campaigning'

  1. (Trackback, 2005-09-04 13:47 )

    Guest Blogging by U.N. Owen: Thoughts of My Own on the State of the Nation - Are They Unthinkable?

    Germany is heading for general elections in about three weeks. Lots of political discussions on TV and in the newspapers, lots of political propaganda everywhere. A “Fateful” and “Vital” Election, one to choose the general direc…